mardi 11 septembre 2007

Silence... vous êtes sous écoute !

IE


En fait, je voulais un peu rebondir sur l'aspect du respect de la vie privé souligné par Charles dans son article sur les RFID.
Il y a quelques mois de cela en regardant une émission politique en France, dont le sujet du jour portait sur le contre-espionnage et le terrorisme, j'ai appris une info très intéressante que tout le monde ne sait pas encore.
Je suppose que tout le monde connaît les téléphones portable Blackberry, lancé par la firme canadienne Research In Motion. Idéal pour les affaires, grâce à ses solutions d'échanges et ses softwares proposés, cet outil, au prix de vente de plusieurs centaines de CAN$ (dans les 5/600€ en Europe), est actuellement à la mode pour les hommes d'affaires en tout genre, hauts fonctionnaires et politiciens du monde entier.
Néanmoins, est-ce que ses utilisateurs se sont déjà posés la question de sa fiabilité concernant la sécurisation des données ?
En fait, il quelques temps de cela, un informaticien renommé en France (désolé, mais je n'ai pas réussi à retrouvé son nom), et travaillant en étroite collaboration avec la police nationale et la Défense, a fait été d'un rapport accablant. Le Blackberry serait une voie d'accès pour la NSA afin d'écouter les conversations et les échanges courriel de ses utilisateurs via le programme Echelon.
Des informaticiens du EADS (European Aeronautic Defence and Space Company) avaient déjà tiré la sonnette d'alarme en 2005 en présentant des failles de sécurité dans le système de communication de Blackberry. La firme RIM s'était alors mis au travail pour résoudre ces failles.
Mais le problème n'en est pas pour l'instant réglé. Les serveurs utilisés par RIM pour la transmission des communications sont localisé en Angleterre et aux Etats-Unis. Or selon plusieurs spécialistes, la NSA aurait accès à ces serveurs. Bien entendu, les dirigeants du RIM assurent du contraire, affirmant que la NSA n'a pas le moyen d'accéder à leurs réseaux et que leurs données sont cryptées. Néanmoins, il est important de rappeler que les stations d'écoute de la NSA sont situées aux Etats-Unis et.... en Angleterre. De plus, RIM a déjà collaboré dans le passé avec la NSA.
D'autre part, l'informaticien Français, ayant remis un rapport anti-Blackberry, avait aussi souligné un problème dans la fabrication de ces cellulaires. En effet, un des composants seraient une puce qui permettrait à Echelon d'accéder aux communications.
Résultat, les autorités Françaises ont banni l'utilisation des Blackberrys au sein de leurs ministères et vivement conseillé les grands PDG Français d'en faire autant.
En réalité, les grandes entreprises peuvent être également concernées dans le cadre d'espionnage industriel. Sachant que les autorités Américaines ont des liens très étroits avec des grands groupes et des lobbys (souvent dirigés et financés par des membres de comités exécutifs de ces mêmes groupes), il existe un risque que les informations, qui "pourraient être collectées" par la NSA, tombent dans leurs mains.
Ainsi par exemple, la multinationale Française Total a donc suivi le conseil au pied de la lettre et a interdit l'utilisation du Blackberry au sein de son groupe.
En fait, on n'est jamais trop prudent.

Liens:
France fears use of 'Le Blackberry'
Le Blackberry reste à la porte des ministères

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